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Poser une cheville molly sans pince : méthode simple et efficace

Poser une cheville molly sans pince : méthode simple et efficace

Poser une cheville molly sans pince : méthode simple et efficace

Pourquoi poser une cheville Molly sans pince ?

Vous venez de fixer votre regard sur un mur en placo, votre étagère flottante en main, prêt à dégainer vos meilleures chevilles Molly… et là, stupeur : impossible de mettre la main sur la pince spéciale. Pas de panique, cher(e) bricoleur(se) du dimanche ou du samedi (ou même du mardi après-midi, on ne juge pas ici) ! Il existe une méthode simple, fiable et économique pour fixer une cheville Molly sans outil dédié. Et comme d’habitude, je vous explique tout pas à pas.

Que vous soyez locataire ou proprio, une bonne fixation peut faire toute la différence entre un miroir bien aligné et une chute brutale, digne d’un ralenti hollywoodien… Sans parler du bruit que ça fait à 2h du matin.

Comprendre la cheville Molly : petit rappel utile

Avant d’attaquer le vif du sujet, un petit zoom sur notre vedette du jour : la cheville à expansion, plus connue sous le doux nom de « cheville Molly ». C’est celle que l’on utilise dans les cloisons creuses, typiquement en placo. Elle se dilate une fois insérée dans le mur afin de créer un ancrage solide. Résultat : elle peut supporter des charges relativement lourdes (jusqu’à 40 kg selon le modèle).

À l’origine, on utilise une pince spéciale pour actionner le mécanisme d’expansion. Mais voilà, tout le monde n’a pas une pince Molly qui traîne dans sa mallette de bricolage. Heureusement, un outil bien plus commun peut faire l’affaire…

Le matériel nécessaire

Pas besoin d’avoir le dernier cri en matière d’outillage pour réussir cette opération. Voici ce qu’il vous faut :

  • Une cheville Molly adaptée à l’épaisseur de votre mur
  • Une vis associée (généralement vendue avec la cheville)
  • Un tournevis (manuel ou électrique)
  • Un marteau
  • Une pince universelle (type multiprise ou bec effilé)
  • Un peu de patience et un soupçon de délicatesse

Et un bon café, si vous êtes comme moi et aimez bricoler en mode zen !

Préparer le trou dans le mur

Toute bonne fixation commence par un trou digne de ce nom. Si votre mur est en placo standard (type BA13), optez pour une mèche adaptée au diamètre de la cheville (souvent 8 ou 10 mm).

Quelques astuces au passage :

  • Utilisez une perceuse bien droite : un angle bizarre = une cheville qui boude
  • Ne forcez pas, juste ce qu’il faut pour traverser la plaque sans l’éclater
  • Nettoyez les résidus de poussière pour assurer la bonne adhérence de la cheville

Un petit coup d’aspirateur ou un souffle bien visé (attention aux yeux tout de même) peut faire des merveilles.

Insérer la cheville Molly dans le trou

Enfoncez la cheville Molly doucement mais fermement dans le trou réalisé. Utilisez le manche du tournevis ou le marteau pour bien l’enfoncer à fleur du mur. Elle doit être bien plaquée, sans jeu, pour que l’expansion fonctionne correctement.

Attention : ne tapez pas comme un brontosaure, c’est la meilleure manière d’écraser les ailettes. On y va mollo avec la Molly (oui, je l’ai faite…)

Expansion manuelle : la méthode avec vis + pince

Et voilà l’étape centrale. Comme on n’a pas la fameuse pince spéciale, on va se débrouiller avec les moyens du bord — méthode testée, approuvée et plusieurs fois ressuscitée !

Voici comment faire :

  • Vissez la vis dans la cheville Molly mais seulement à moitié : elle doit dépasser d’environ 1 à 2 cm
  • Attrapez la tête de la vis avec votre pince (de manière bien droite)
  • Tout en la maintenant fermement, tirez délicatement vers vous tout en faisant de petits à-coups

Vous allez sentir une résistance, c’est normal : c’est la cheville qui s’ouvre (ou « s’épanouit », dirait un poète du bricolage). Une fois que vous entendez un petit “clac” ou que vous sentez une légère butée, c’est que l’expansion est bien faite.

Un petit conseil de Jflongy : évitez de trop serrer sinon vous pourriez vriller la cheville ou abimer le placo. Le mieux, c’est l’ennemi du bien.

Renforcer la fixation : faire le test du « ça bouge ? »

Avant de vous précipiter pour visser votre étagère ou cadre, vérifiez la stabilité générale avec un petit test maison (pas très scientifique mais redoutablement efficace) :

  • Tirez légèrement sur la vis avec les doigts : ça ne doit pas bouger d’un iota
  • Prenez une feuille, glissez-la entre le mur et la rondelle de la cheville : s’il y a trop de jeu, c’est que quelque chose cloche

Si tout tient bien en place, bravo ! Vous venez de poser une cheville Molly sans pince, avec brio et méthode.

Pour les murs fragiles : une astuce en plus

Si votre mur est un peu capricieux (genre vieux placo humide ou cloison fine comme du papier à cigarette), vous pouvez glisser derrière votre mur un petit renfort. Par exemple, en faisant passer une plaque mince de bois ou un morceau de cale avec un fil de fer avant d’y fixer la cheville. Ça demande un peu plus de débrouillardise, mais ça évite les surprises à la première charge suspendue.

Et comme on dit dans le jargon des bricoleurs : ce n’est pas sorcier quand on anticipe !

Alternative sans pince ni pince (jeu de mot pour les puristes)

Pour les plus pressés, une technique encore plus minimaliste existe — à tester si vous êtes sûr(e) de votre coup :

  • Insérez la cheville Molly dans le trou
  • Vissez doucement la vis jusqu’à sentir une résistance
  • Continuez à visser manuellement — cela force l’expansion naturellement… sauf qu’il faudra forcer un peu (mais pas comme un gorille, hein)

Cette méthode est pratique, mais elle peut aussi amener à abimer le filetage si l’on ne maîtrise pas bien la force exercée. À réserver donc aux petits objets ou aux bricoleurs expérimentés.

La cheville Molly… et après ?

Maintenant que votre Molly est solidement ancrée, vous pouvez y accrocher tout ce que votre mur peut supporter : étagères, cadres, portes-manteaux, panneaux décoratifs… ou même ce fameux support à plantes suspendues que vous voyez dans tous les magazines de déco. Oui, celui-là même qui semble vous chuchoter : « Allez, vis-moi là-haut ».

Et si vous faisiez un petit coin lecture fixé au mur ? Ou un rangement mural épuré dans l’entrée ? Les idées ne manquent pas — du moment que la base est solide.

Le mot de la fin (sans le dire franchement)

On l’a vu ensemble : pas besoin de tout un arsenal d’outils pour bricoler efficacement. Parfois, un peu d’ingéniosité et quelques bons gestes suffisent à faire le boulot. Et entre nous, sortir sa pince spéciale une fois tous les deux ans, c’est un peu comme avoir un appareil à raclette pour une personne seule : pas très rentable. Alors autant apprendre à faire sans !

Et vous, ça vous est déjà arrivé d’improviser sans l’outil « officiel » ? N’hésitez pas à partager vos astuces dans les commentaires, parce que le bricolage, c’est encore meilleur quand on partage ses combines. À vos tournevis !