Comment faire un composteur maison avec des matériaux recyclés
Pourquoi faire un composteur maison ?
Avant de se lancer dans le bricolage, arrêtons-nous deux minutes pour poser LA vraie question : pourquoi se donner la peine de fabriquer son propre composteur alors qu’on peut en acheter un tout fait ? Eh bien, tout simplement parce qu’un composteur maison, c’est économique, écologique, personnalisable à souhait, et – entre nous – bien plus satisfaisant à réaliser soi-même.
En recyclant des matériaux que l’on a déjà sous la main, on réduit ses déchets, on évite des achats inutiles, et on fait du bien à son petit coin de terre (ou à ses pots de basilic sur le balcon !). Et puis, fabriquer son composteur, c’est un premier pas concret vers un mode de vie plus durable, à portée de tournevis.
Que vous viviez en maison avec jardin ou dans un appartement cosy avec un balcon riquiqui, il y a toujours une solution adaptée. Allez, on retrousse ses manches ?
Le matériel à récupérer
Premier mot d’ordre : pas besoin de vider le porte-monnaie chez Castomachin. On fait le tour de ce qu’on a sous la main, on fouille le garage, on jette un œil derrière l’abri de jardin, et on demande gentiment à tonton Jean s’il a encore ses vieilles palettes.
Voici quelques matériaux recyclés qui peuvent faire office de composteur :
- Palettes en bois : parfait pour un composteur de jardin robuste et stylé.
- Vieux bacs de rangement en plastique ou caisses ajourées : pratique pour un balcon ou une petite cour.
- Poubelles en plastique (percées) : souvent oubliées, mais très efficaces pour un composteur discret.
- Seaux alimentaires avec couvercle : top pour le compost d’appartement ou le lombricompostage.
- Grillage ou treillis métallique : utile pour créer des parois bien aérées.
Ajoutez à cela une perceuse, une scie (égoïne ou sauteuse), quelques vis, des charnières si vous voulez un couvercle qui s’ouvre facilement, et le tour est joué.
Étape par étape : fabriquer un composteur avec des palettes
Si vous avez un petit bout de jardin, le composteur en palettes est un excellent choix. C’est solide, gratuit et recyclable… que demander de plus ? Voici comment le réaliser :
- 1. Choisir l’emplacement : installez votre composteur à l’ombre ou mi-ombre, sur un sol plat et directement en contact avec la terre. Les vers de terre vous remercieront.
- 2. Préparer les palettes : nettoyez-les, poncez légèrement s’il y a des échardes, et vérifiez qu’elles n’ont pas été traitées avec des produits chimiques (le marquage HT, comme « Heat Treated », est ce qu’on veut !).
- 3. Monter les parois : placez trois palettes en U, fixez-les ensemble avec des vis ou des équerres. Pour la face avant, vous pouvez soit ajouter une quatrième palette amovible, soit opter pour des planches que vous empilerez comme des briques de Lego.
- 4. Ajouter un couvercle (optionnel mais pratique) : une vieille planche, des charnières récupérées, et voilà un toit pour protéger votre compost des pluies torrentielles.
- 5. Prévoir une bonne aération : le compost aime respirer. Les palettes sont ajourées, c’est parfait. Sinon, n’hésitez pas à percer quelques trous ou insérer un grillage sur les côtés.
Et voilà ! Un composteur à la fois rustique et efficace qui a fière allure au fond du jardin.
Une version mini pour balcon ou petit espace
Et pour ceux qui n’ont qu’un balcon ou une terrasse ? Pas de panique. On peut tout à fait composter en mode compact ! Voici une version très simple à réaliser avec un seau ou une caisse en plastique :
- 1. Trouver un contenant : un seau alimentaire de 10 à 20 litres, une caisse à poisson en polystyrène, ou une vieille poubelle fermée feront l’affaire.
- 2. Percer des trous : faites des trous sur les côtés et le couvercle pour l’aération, et quelques petits trous au fond pour évacuer l’humidité (posez le tout sur une soucoupe ou un bac récupérateur).
- 3. Ajouter de la matière brune : cartons, papiers non imprimés, sciure… pour absorber les odeurs et équilibrer les apports.
- 4. Nourrir doucement : évitez les agrumes, les produits laitiers, la viande (bonjour les mouches !), et privilégiez les épluchures, marc de café, coquilles d’œuf, etc.
- 5. Remuer régulièrement : une petite fourchette de jardin, et hop, on aère tout ça au moins une fois par semaine.
Et si l’envie vous prend d’y loger des vers (terreaux de lombricompostage), vous venez de créer un mini écosystème très productif. Les enfants adorent… à condition de ne pas baptiser tous les vers de terre !
Petites astuces malines pour aller plus loin
Parce qu’on aime les combines qui simplifient la vie, voici quelques petites idées piochées au fil du temps :
- Faites un « bio-seau » dans la cuisine : un bocal en inox ou même une boîte hermétique dans laquelle vous stockez vos déchets quelques jours avant de les transférer au compost.
- Pensez à alterner les couches : un peu de vert, un peu de brun… comme en cuisine, c’est l’équilibre qui fait la réussite.
- Ajoutez du carton râpé : les boîtes d’œufs et rouleaux de papier toilette ? À conserver précieusement, ce sont les alliés du compost équilibré.
- Une poignée de terre au démarrage : ça aide à « inoculer » votre compost avec les bons micro-organismes.
- N’ayez pas peur des erreurs : trop humide, trop sec, un peu d’odeur ? Ce n’est pas la fin du monde. On ajuste, on teste, on apprend !
Et après ? Utiliser son compost
Une fois bien compostés (comptez 3 à 6 mois selon les conditions), vos déchets de cuisine et de jardin se transforment en un véritable or brun. Cette matière riche et pleine de vie peut être utilisée dans :
- Les massifs de fleurs
- Le potager – c’est le top des engrais naturels
- Les jardinières de balcon (en mélange, pour ne pas étouffer les racines)
Il suffit de tamiser un peu si besoin, puis d’épandre à la surface ou d’incorporer légèrement aux premières couches de terre. Vous verrez, vos plantes ne vous diront pas merci à voix haute, mais elles pousseront comme jamais !
Un geste simple pour un grand impact
Fabriquer son composteur, ce n’est pas (que) pour les fans du jardinage. C’est surtout un beau moyen de reprendre la main sur ce qu’on jette, d’observer les cycles naturels, et de voir la magie du vivant à l’œuvre… tout ça, dans un coin du jardin ou dans un recoin du balcon.
En recyclant des matériaux voués à la poubelle, on prolonge leur vie tout en réduisant la quantité de nos déchets. Et bonus : on obtient un engrais maison, gratuit, naturel, ultra efficace et surtout… fait avec le cœur !
Alors, vous aussi, vous vous laissez tenter par l’aventure compost ? N’attendez pas que votre vieux bac à linge troué prenne la poussière dans le grenier : il pourrait bien entamer une toute nouvelle vie, riche de vers de terre et de pelures de pommes !
Et si vous bricolez votre composteur avec vos enfants ou votre voisin curieux, n’hésitez pas à partager l’expérience. C’est aussi pour ça qu’on aime le bricolage : un peu de sciure dans les cheveux, un sourire suspendu entre deux vis, et ce sentiment d’avoir apporté sa pierre – ou plutôt son poireau – à l’édifice !